Gluck (C.W)

Gluc Christophe

(Né dans le haut Palatinat en 1714, mort en 1787). Ecole allemande. Après la représentation de plusieurs opéras en Italie et dans le caractère mélodique italien, tels : Antaserse (1741), Demofoonte (1743), Alessandro nel l’Indie, Fedra (1744),etc., etc., Gluck fut prié d’arranger un ouvrage en pastiche, sur les paroles d’un poème. Il choisit les airs les plus applaudis de ses précédents ouvrages pour les adapter au livret de ce poème. A la représentation, s’étant aperçu que ces airs, écrits pour une situation dramatique particulière, perdaient tout l’intérêt de leur action en étant attribués à une autre situation, il voulut désormais s’éloigner des usages italiens et changer son style. Il donna à sa musique une expression plus vraie, plus fidèle et plus conforme à l’état d’âme des personnages et aux sentiments appartenant à la situation dramatique.
Alors naquirent une série de chefs-d’œuvre, tels : Orphée (Vienne 1762, Paris en 1744), Alceste (1767 en Italie et 1776 à Paris) Armide (Paris 1777), Iphigénie en Aulide (Paris 1779) Iphigénie en Tauride (Paris 1775). Dans ces ouvrages, les sentiments sont exprimés non plus avec l’intention d’écrire des airs jolis, aimablement expressifs, mais avec des accents correspondant à la vérité sincère dans l’expression des sentiments.
On vit alors se produire à Paris des antagonismes passionnés entre les amateurs exclusifs de la musique mélodique italienne et ceux, plus profonds, des procédés nouveaux employés par Gluck. On lui opposa les œuvres d’un maître italien, à cette époque très applaudi en Italie et à Paris, Piccini (né à Bari, royaume de Naples en 1728, mort en 1800), compositeur acclamé de Cecchina (1760 en Italie et 1771 à Paris) et de Didon (Paris, 1783), chefs-d’œuvre écrits avec une mélodie remplie de charme. Ces luttes prirent le nom de guerre des Gluckistes et des Piccinistes. C’est l’éternelle lutte entre les traditionalistes et les innovateurs…
Gluck et sa réforme dans la déclamation lyrique attira à lui, en France, de nombreux partisans. Cette réforme fut surtout fondée par la connaissance du cœur humain qui rapporte tous les procédés de l’art à la nature, parce qu’elle en est le véritable type.

 

Né en 1712 dans le Haut Palatinat, mort à Vienne en 1787, étudia la musique à Milan sous San Martini, et donna ensuite plusieurs opéras qui ne furent pas remarqués. Ce peu de succès était dû en partie à la faiblesse des libretti ; Gluck s'adjoignit alors le poète Ranieri de Calzabigi, et son opéra d'Hélène et Paris, travaillé sur un plan large, fut accueilli avec transport. En 1774, il vint à Paris et y donna successivement plusieurs chefs-d'œuvre : Iphigénie en -4ulide ; Orphée ; Armide ; Iphigénie en Tauride; Alceste. Le dernier sujet fut aussi traité par Piccinni ; il s'éleva à cette occasion entre les deux compositeurs, et par suite entre leurs partisans, les Piccinistes et les Gluckistes, une querelle fort animée sur la prééminence des deux rivaux et du genre cultivé par chacun d'eux. Les deux chefs d'école avaient chacun leur part de gloire bien distincte : à Piccinni la suavité de la mélodie, a Gluck la vérité musicale, le pathétique, la puissance et le grandiose de l'harmonie. Dégoûté de la lutte, Gluck quitta la France en 1780. A la tête des Gluckistes étaient l'abbé Arnaud et Suard; à la tête des Piccinistes, Marmontel, La Harpe et Ginguené.

Biographies des musiciens célèbres, 1884, Valenciennes


 

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