Gliale (cellule)

Le terme glie (du mot grecque signifiant « colle ») reflète la présomption du dix-neuvième siècle voulant que ces cellules servent exclusivement à soutenir le système nerveux d’une manière quelconque. Le mot a survécu, en dépit du manque d’évidence qui supporte l’idée que « coller » des cellules est une des fonctions des glies. Les rôles gliales qui sont bien établis incluent : le maintien du milieu ionique des cellules nerveuses ; la modulation du taux de propagation des signaux nerveux ; la modulation synaptique en contrôlant la prise de neurotransmetteurs dans la synapse ; fournir un échafaudage dans quelques aspects du développement neural, et faciliter (ou empêcher, parfois) le rétablissement de dommages neuraux. Il y a trois types de cellules gliales dans le système nerveux central mature : les astrocytes, les oligodendrocytes, et les microglies (Fig. 1.5) (Zigmond et al. 1999).

Les astrocytes, résidents exclusivement du cerveau et de la moelle épinière, ont des ramifications raffinées qui donnent à ces cellules un aspect d’étoile, (d’où le préfixe « astro »). Les astrocytes, comme la plupart de cellules gliales, ont longtemps été considérés essentiellement pour leur rôle de support et d’entretien du tissu nerveux. Mais de plus en plus d’évidences plaident en faveur d’une implication beaucoup plus importante des astrocytes dans la communication nerveuse. On connaît depuis longtemps leur rôle de pourvoyeur du glucose nécessaire à l’activité nerveuse. Grâce à leurs « pieds » apposés contre la paroi des capillaires sanguins cérébraux, le glucose peut pénétrer dans les astrocytes où il est partiellement métabolisé et retransmis aux neurones. Il semble même qu’une activité synaptique plus intense favorise un apport plus élevé de glucose en activant le travail des astrocytes (Holash et Stewart 1993). On sait aussi que les astrocytes sont couplés les uns aux autres par des « gap-jonctions » à travers lesquels peuvent circuler divers métabolites. C’est par ces jonctions que les astrocytes évacuent vers les capillaires le potassium extracellulaire excédentaire généré par une intense activité neuronale. Mais ce qu’on découvre de plus en plus, c’est que ce réseau d’astrocytes communiquant, forme un véritable syncytium, c’est-à-dire qu’ils se comportent comme un seul et même élément. À travers ce réseau se propageraient par exemple des vagues d’ions calcium dont l’effet régulateur pourrait se faire sentir dans un grand nombre de synapses en même temps. Une fonction importante des astrocytes est aussi de maintenir, par une multitude de moyens, un environnement chimique approprié pour garantir une bonne signalisation neuronale.

Les oligodendrocytes, qui sont également limités au système nerveux central, fixent un emballage riche en lipides appelé myéline autour d’une grande proportion d’axones. Le motif très particulier de cet enroulement accélère la conduction nerveuse. (Kettenman et Ransom 1995).

Finalement, les cellules microgliales, la première ligne de défense contre les envahisseurs étrangers, et considérées comme les macrophages du cerveau, sont dérivées principalement de précurseurs hématopoïétiques. Elles partagent beaucoup de propriétés avec les macrophages retrouvés dans d’autres tissus, et sont principalement des cellules phagocytaires qui enlèvent les débris cellulaires des emplacements où il y a eu une lésion ou un renouvellement cellulaire naturel (Sykova et al. 2000). En outre, les microglies, tout comme les macrophages, sécrètent des molécules de signalisation en particulier un éventail de cytokines, qui sont également produits par des cellules du système immunitaire, et qui peuvent moduler l’inflammation locale et influencer la survie ou la mort cellulaire. Après des lésions au cerveau, le nombre de microglies à l’emplacement des dommages augmente considérablement. Certaines de ces cellules en prolifération correspondent à des microglies résidentes du cerveau, alors que d’autres viennent des macrophages qui émigrent dans les secteurs blessés et entrent dans le cerveau par des de ruptures locales dans la vascularisation cérébrale (McMahon et al. 2006). Différents types de cellules gliales assurent donc, chacune à sa façon, le bon fonctionnement des neurones du système nerveux central. Des noms différents sont donnés aux cellules gliales qui assument ces fonctions dans le système nerveux périphérique. On parle alors de cellules satellites pour le support mécanique des neurones et de cellules de Schwann pour la fabrication de la myéline.


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