Genu varum primitif

Il s’agit d’une adduction de l’extrémité inférieure du tibia par rapport au fémur.
Avant 2 ans, il s’agit essentiellement d’un genu varum physiologique de diagnostic clinique. Seuls quelques cas justifient le recours à la radiologie : angulation plus marquée, formes asymétriques et suspicion d’anomalies osseuses congénitales du squelette. Le diagnostic radiologique du genu varum physiologique repose sur la constatation de désaxation bilatérale et symétrique avec une composante tibiale inférieure à 10 -. Tibias et fémurs apparaissent discrètement arqués de façon harmonieuse à grand rayon de courbure interne ; leur corticale interne est souvent épaissie. Les métaphyses internes tibiales et fémorales présentent un bec plus ou moins marqué sans irrégularité osseuse ni remaniement de la physe et l’épiphyse. L’examen confirme le caractère primitif de cette formation sans anomalie osseuse acquise ou congénitale sous-jascente. L’évolution de genu varum physiologique est favorable, sa surveillance doit être essentiellement clinique.
Après 2 ans, la persistance ou à fortiori l’aggravation d’un genu varum doit attirer l’attention ; dans la majorité des cas, il s’agit d’un faux genu varum, postural qui disparaît lorsque les rotules sont placées au zénith. Seul le vrai genu varum justifie le recours à la radiologie ; il correspond généralement à la simple persistance d’un genu varum physiologique et plus rarement à une maladie de Blount.
Ostéochondrose tibiale déformante (maladie de Blount) : il s’agit d’une affection dont la physiopathologie est encore mal connue, liée à un trouble de croissance et de différenciation de la partie interne de la physe supérieure du tibia.
Le diagnostic radiologique est aisé dans la forme typique, plus difficile dans les formes de début qui peuvent cohabiter avec un genu varum physiologique. Le diagnostic repose sur la constatation d’une atteinte unilatérale ou bilatérale asymétrique, tibiale, épargnant l’extrémité inférieure du fémur à type d’irrégularité métaphysaire interne associée à une désaxation brutale, proximale, sans incurvation diaphysaire sous-jascente. Dans les formes les plus évoluées, on note une déminéralisation et une déformation en bec métaphysaire tibiale interne, un affaissement du plateau tibial interne sous-jascent qui se verticalise et une subluxation externe de l’épiphyse tibiale par rapport à la gorge trochléenne. C’est dans ces formes graves que l’IRM peut évaluer de la composante cartilagineuse de l’épiphyse, rechercher d’une épiphysiodèse et analyser l’état des ménisques.


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