François Morellet

Peintre, Sculpteur

Peintre, graveur, sculpteur François Morellet né le 30 avril 1926 à Cholet (Maine et Loire) est mort le 11 mai 2016 à Cholet à l'âge de 90 ans.

François Charles Alexis Albert Morellet commence à peindre à 14 ans. En 1948 il intègre la société familiale de jouets et de voitures d'enfants créée par son grand-père et mène en parallèle une carrière artistique. Il développe à partir des années 1950 un art abstrait sous l'influence de Pierre Dmitrienko, et adopte un langage géométrique très dépouillé composé de formes simple (lignes, carrés, triangles).
Au début des années soixante c'est un des créateurs de l'Art cinétique au sein du Groupe de recherche d'art visuel (Grav). Il commence à cette période à réaliser des œuvres avec des tubes néons.
Ces œuvres deviendront de plus en plus dépouillés à partir des années 1970.

Artiste emblématique de l'art concret, particulièrement lucide sur l'art « Les arts plastiques, ça n'emballe pas la foule, constatait Morrelet. L'art contemporain, c'est encore plus réduit. Et le mouvement auquel j'appartiens - l'art concret avec des systèmes inexorables..., il faut se faire une raison : quand on a choisi tout ça, on ne peut pas être populaire. L'important, c'est d'avoir des complices, des gens qui vous suivent. »
Cette famille artistique, il la trouve en fréquentant les milieux de l'art, et en participant à des « collectifs » d'artistes comme le Grav (Groupe de recherche d'art visuel).

La reconnaissance est totale : plus de 450 expositions personnelles, des oeuvres dans quelque 150 musées à travers le monde. En 2010, le Louvre lui commande une oeuvre pérenne de son vivant. « Second artiste à voir de son vivant une de ses œuvres exposée au Louvre, L'Esprit d'escalier. » En 2011, le Centre Pompidou lui consacre une de ses grandes expositions.

François Morellet reste un artiste atypique qui ne manquait pas d'humour, admirateur d'Alphone Allais et de Raymond Devos. Lorsqu’on lui demande s’il s’est senti incompris en France, où son œuvre a tardé à être reconnue et à se vendre (il a travaillé jusqu’à 50 ans), il a cette réponse merveilleuse : « Ben, comme y a rien à comprendre… L’idée, c’est de prendre du plaisir. J’ai parfois l’impression de faire les blagues que les gens comprennent sans pour autant rire. Prendre du plaisir à presque rien, c’est pourtant une culture qui a existé en France, les jardins de Le Nôtre, Poussin, Seurat… Cela a disparu au 20e siècle.» Depuis, d’autres usages - trop sérieux à son goût - ont pris le pas. Il est désormais très coté en Allemagne et aux Etats-Unis : « Avant, ces installations étaient éphémères. Maintenant, tout se vend.» Et ça le fait rire : « On en trouve même qui achètent de vos œuvres qu’ils n’aiment pas!»[Le Journal du Dimanche samedi 26 février 2011]


 

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