Fracture de fatigue chez le danseur et la danseuse

Fracture de fatigue chez le danseur et la danseuse, comment faire le diagnostic ?

Radiographie
Elle est normale au début et il faut attendre 2 ou 3 semaines pour mettre en évidence les premiers signes de fractures. Les signes radiographiques ne sont pour autant pas toujours évidents. Tardivement, un cal osseux hypertrophique peut être retrouvé.

Scintigraphie
Lorsque les signes radiologiques sont négatifs, la scintigraphie a un grand intérêt. Elle est positive rapidement dès le 3e ou 4e jour et les signes se renforcent ensuite. Mais cette hyperfixation n’est pas spécifique d’une fracture de fatigue. L’hyperfixation à la scintigraphie isotopique permet donc d’affirmer l’organicité d’une lésion sans en apporter la spécificité diagnostique.

Echographie
Elle peut être utile en apportant des arguments pour le diagnostic différentiel.

Tomodensitométrie (scanner)
Son intérêt est estimé modeste, même si cet examen est bien plus performant que les radiographies. Il permet de visualiser de manière évidente le trait de fracture. La tomodensitométrie présente également un intérêt dans le diagnostic différentiel (un produit de contraste est parfois utilisé).

IRM
Elle permet un diagnostic précoce de fracture de fatigue, tout en étant plus spécifique que la scintigraphie. Cet examen peut mettre également en évidence des stades pré-fracturaires.

 

Critères de diagnostic d’après Doury (1984) [9]
Critères d’inclusion
•  Antécédents récents d’une activité ou d’efforts physiques intenses, inhabituels, répétés.
•  Douleurs sur un ou plusieurs os
- lors de l’activité physique, même modérée (station debout, marche, mouvements) ;
- lors de l’effort portant sur la ou les régions qui ont été surmenées, cédant ou diminuant au repos.
- Points douloureux électifs à la palpation d’un ou de plusieurs os.
- Hyperfixation osseuse isotopique localisée, unique ou multiple.
- Absence d’anomalies visibles sur les radiographies tardives (apposition périostée, ligne de condensation)
Critères d’exclusion
• Présence d’une affection osseuse d’origine : traumatique, inflammatoire, infectieuse, tumorale, métabolique ou dystrophique.
Le diagnostic est
• certain si quatre critères sont présents ;
• probable si trois critères sont présents ;
• possible si deux critères sont présents ;
à condition qu’il n’existe aucun critère d’exclusion.

 

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