Flûte traversière

Les égyptiens connaissaient ce genre de flûte ; les grecs la nommaient Plagiolos. Au XIVe siècle, Eustache Deschamp la cite comme très répandue en France. Il y avait toute une famille de flûte traversière. On l’appelle ainsi parce qu’elle traverse le visage, comparativement aux flûtes à bec : on la nomma aussi, au Moyen âge Flûte allemande, parce que les Allemands s’en servaient à la guerre pour accompagner le tambour. Rabelais en parle dans Gargantua ; il dit qu’elle avait neuf trous. Ce sont du reste les allemands qui imaginèrent, il y a un peu plus d’un siècle l’application des petites clefs, donnant l’égalité entre les tons, les demi-tons, ainsi que celle de la patte, donnant deux notes de plus dans le grave : ut dièse et ut naturel. On fait des flûtes traversières en bois d’ébène, de grenadille, en ivoire, en faïence, en cristal, etc.… en porcelaine, en argent, en écaille, et même en marbre. Les flûtes traversières à clef sont d’invention française. C’est le capitaine Gordon qui, en 1827 y substitua un système nouveau en perçant des trous à égale distance les uns des autres, afin d’obtenir une gamme chromatique rigoureusement juste. T. Bœm modifia ce système en y ajoutant des anneaux.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886


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