Flûte à l'ail

Galoubet des Provençaux

Galoubet des Provençaux, ainsi nommé parce que, sous les lèvres des aïoliphiles, l'embouchurede cet instrument s'imprègne, à la longue, d'un parfum aliacé.
On prétend que l'ail, surnommé par ses partisans « le  camphre du pauvre » et par ses détracteurs « l'assa foetida de la cuisine » a la propriété de préserver de la rage et de la peste.

Pourquoi ne chercherait-on pas à utiliser ce préservatif, non pas contre la rage (les lapins de M. Pasteur nous suffisent amplement), mais contre le choléra?
Dans sa Magia naturalis, le physicien Porta recommande aux personnes atteintes de la fièvre de jouer des airs sur une flûte en bois de quinquina.
Pourquoi, en temps d'épidémie, n'obligerait-on pas, par décret, tous les citoyens français à jouer de la flûte à l'ail.
(Voir flûte à l'oignon, Galoubet, Tutu-panpan.)

Louis Gallet L'Argot musical. Curiosité anecdotiques et philologiques. Paris. Librairie Fischbacher, 1892


 

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