Fièvre Q

Décrite pour la première fois en 1937, la fièvre Q est due à une bactérie, Coxiella burnetii de la famille des protéobactéries, anciennement classée dans les Rickettsia. Elle est ubiquitaire sauf en Nouvelle Zelande où aucun cas n’a été diagnostiqué.
Chez l’homme la contamination résulte principalement de l’inhalation d’aérosols à partir de produits contaminés (laine, fumier, épandage…), par des déjections animales ou des produits d’avortements ou de mise à bas. Des transmissions par piqûre de tique et des expositions à des produits animaux dans l’industrie cosmétiques ont été décrites. Présente chez tous les mammifères mais aussi chez les oiseaux, poissons, reptiles … la fièvre Q est surtout connu en France chez les ovins, les caprins, bovins qui constituent le réservoir principal.
Chez l’homme, il s’agit d’une maladie polymorphe, l’incubation peut s’étendre de deux semaines à deux mois. Dans la moitié des cas, cette infection est asymptomatique.
La forme aiguë peut prendre différents aspects : fièvre prolongée, un syndrome pseudo grippal (fièvres, frissons, céphalées, nausées), hépatite, pneumopathies. Les atteintes neurologiques (méningites, encéphalites) sont rares, les atteintes cardiaques exceptionnelles. D’autres manifestations ont été décrites : dermatologiques, rhumatologiques. Chez la femme enceinte, l’infection du placenta représente un risque d’avortement, d’accouchement prématuré, de mort in utero, ou d’hypertrophie.
Les formes chroniques représentent selon les sources de 1 à 5 % des fièvres Q.
  endocardites à hémocultures négatives
  infection vasculaire
  fausses couches à répétition
Le diagnostic peut se faire par PCR (technique d’amplification génique) ou par technique d’immunofluorescence indirecte à la recherche d’anticorps anti-Coxiella burnetii.
Pathologie infectieuse difficile à diagnostiquer, celle-ci peut se situer dans des espaces de pratiques artistiques ou dans leurs environnements en particulier les artistes qui travaillent avec des animaux, le cirque par exemple. Des mesures de prévention collective et individuelle s’imposent de manière générale et plus encore lorsqu’un cas a été diagnostiqué chez un animal. Pour les artistes atteints de valvulopathies cardiaques, immunodéprimés et les femmes enceintes, il devrait être recommandé de limiter les risques d’exposition en évitant d’assister à des mises à bas, en évitant le contact avec tout mammifère nouveau-né. La fièvre Q est inscrite dans un tableau de maladie professionnelle sous l’appellation « rickettsioses », tableau 53 B pour le régime général (49 B pour le régime agricole).
Mots clés : cirque, circassien, maladie infectieuse


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