Elèves de musique en difficulté, 10 conseils

User avec parcimonie de la pédale

6. « Un pianiste averti sait que pour obtenir une tonalité tendre, chaude et émouvante, il faut appuyer profondément et très intensivement sur la touche… Par contre pour uns on coulant, il est indispensable d’utiliser toute la puissance de l’élan des doigts et des bras en conservant la souplesse du legato. »

7. « Le problème du son dans les œuvres qui demandent l’emploi de la pédale ne peut être étudié sans tenir compte de cette dernière. D’autre part, on ne peut établir l’emploi exact de la pédale en la séparant du son, de la qualité du son. S’il est utile, parfois, de déchiffrer sans pédale, afin de mieux déterminer l’exactitude et la clarté de chaque son, il est encore plus utile d’étudier l’œuvre en utilisant exactement la pédale. »

8. « Il est un défaut dont souffrent particulièrement les femmes aux mains trop petites : la prédominance dynamique du pouce sur le cinquième doigt à la main droite dans les octaves et les accords. Il influe sur la qualité du son, surtout lorsque les octaves doublent la mélodie comme dans la Troisième de Chopin : Je conseille en ce cas, d’étudier séparément chaque voix, et d’avoir recours aux excellents exercices consacrés aux doubles notes, à partir de la seconde chromatique et jusqu’à l’octave : on les trouve souvent dans la littérature pianistique, par exemple chez Ravel et Szymanovski. »

9. « Une autre erreur fréquente, inhérente aux mains trop petites, est la négligence envers les doigts, non occupés dans les accords (dans le cas de l’octave, ce sont parfois les trois doigts intermédiaires qui sont en cause). Tant que l’élève joue piano, ces doigts que nous appellerons sympathisants ne font qu’effleurer les touches. Dès qu’intervient un f ou un ff, le deuxième, le troisième et parfois le quatrième doigts font naître un son. Pour éviter cette cacophonie, il faut tout simplement baisser la main et lever plus haut le doigts, de manière que les doigts regardent en haut et non en bas. »

10. « Un pianiste ne peut obtenir une belle sonorité chantante que si son oreille perçoit toute la durée du son, jusqu’à son extinction complète. Mais il ne faut pas oublier d’autre part l’extraordinaire netteté, l’éclat qu’atteint l’exécution d’un Horowitz. Il use avec parcimonie de la pédale, joue souvent non legato, sans jamais tomber dans la sécheresse, et sait comme personne faire ressortir les caractéristiques de « martelé » du piano (qui n’est pas « frapper . La conclusion s’impose : il faut développer dans l'appareil moteur les possibilités existantes, d’autant plus que la littérature pianistique le demande avec insistance »

d’après Henrich Neuhaus, l’art du piano, édit. Van de Velde, 1971.


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