Don Carlos

Premier et second acte de l'Opéra

Opéra en cinq actes, paroles de Méry, et de M. Camille du Locle, musique de M. Verdi, représenté à l’Opéra le 11 mars 1867. C’est dans le drame de Schiller que les auteurs ont puisé les principaux éléments de la pièce. On sait que ce drame est en complet désaccord avec l’histoire, que tous les caractères sont faussés et que les idées émises par le poète allemand forment un anachronisme choquant avec celles qui avaient cours dans la seconde moitié du XVI° siècle. Don Carlos n’était pas un prince intéressant. Il était laid et cruel. Rien n’est moins prouvé que son amour malheureux avec Elisabeth. IL est établi seulement qu’il avait été fiancé très jeune avec cette princesse, et que Philippe II, son père, l’épousa à sa place pour cimenter l’alliance de la France et de l’Espagne. Dans le livret de l’opéra, on a suivi les inventions de Schiller, et il en est résulté une œuvre pu lyrique, profondément monotone et sombre, et n’offrant aucune figure sympathique, pas même celle du marquis de Posa.

Au premier acte, qui se passe à Fontainebleau, les deux fiancés se voient pour la première fois, s’enflamment aussitôt l’un pour l’autre. Ce qui est plus invraisemblable, c’est qu’ils sont aussitôt invités à se séparer, Elisabeth devant épouser Philippe II et monter sur le trône d’Espagne. Le comte de Lerme apporte à la princesse l’ordre du roi de France, son père et en obtient un consentement à peine articulé.

Au second acte, on assiste à la fin des obsèques de Charles-Quint au couvent de Saint-Just. La mort de cet empereur eut lieu effectivement en 1558, deux ans avant les noces de Philippe et d’Elisabeth. Il n’y a donc aucun doute sur la mort réelle de Charles-Quint. On verra au cinquième acte que le défunt n’est pas mort. Carlos fait connaître à son ami, le marquis de Posa, qu’il aime Elisabeth avec passion. Au lieu de chercher à l’en guérir, l’ami emploi son éloquence à obtenir pour lui une audience de la reine.
L’infant Carlos, notre expérience,
Vit dans le deuil et dans les pleurs,

Daignez le voir, daignez l’entendre !
Sauvez l’infant ! sauvez Carlos.

C’est un vilain rôle que celui-là, surtout pour un homme pour un marquis au sort duquel les auteurs ont voulu que le public s’intéressât. Don Carlos demande à la reine qu’elle supplie le roi de l’envoyer loin d’elle, en Flandre ; puis elle laisse éclater sa passion dans toute sa force. « Je t’aime, Elisabeth ! le monde est oublié. » Philippe II entre sur la scène, et, voyant la reine seule, sans sa dame d’honneur, conçoit des soupçons. Il exile la comtesse d’Aremberg en France, ce qui sonne lieu aux touchants adieux que lui fait la jeune Elisabeth.

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