Airs

Morceau de musique


De l’Italien aria

Morceau de musique, tantôt court, tantôt développé, dans lequel la mélodie d’une partie dominante attire principalement l’attention. L’air vocal se règle sur les paroles que le poète a livrées au compositeur. On appelle airs de chambre ceux qui se chantent par amusement ; dans cette classe on range les airs patriotiques, les airs populaires, les airs nationaux, les romances, chansons, chansonnettes, barcaroles, etc. Les airs de style théâtral sont ceux qui, à quelque genre particulier qu’ils appartiennent, ont pour caractère propre d’être intimement liés à une action dramatique qui les domine absolument, d’être exécutés dans un vaste local et en présence de nombreux auditeurs, enfin qu’ils sont accompagnés par l’orchestre et au besoin par les chœurs. Les grands airs expriment ordinairement des sentiments élevés, des images nobles et pathétiques, ou bien dans le genre comique des idées divertissantes et bouffonnes.

On distingue dans les grands airs :

  • 1er l’air de caractère ou de sentiment, qui peut être sérieux et tragique, ou bien gai, comique, bouffon ;
  • 2° l’air de chant ou air chantant, ou air de demi-caractère, où le compositeur cherche une mélodie vague, agréable et limpide, sans courir après une expression positive que n’exige point la situation ;
  • 3° l’air déclamé ou air parlé, dans lequel la mélodie sur laquelle se dessinent des traits d’orchestre se rapproche soit du récitatif, soit même du discours habituel ;
  • 4° l’air de bravoure, destiné uniquement à faire briller la voix et le talent d’un chanteur habile.

Les airs de petite dimension, appelés au théâtre petits airs sont les romances, chansons ou cavatines ; les deux premières rentrent, sauf les convenances scéniques, dans la catégorie des airs de chambre. La cavatine appartient seulement à la musique dramatique ; c’est un air court, d’un seul ou de deux mouvements. D’autres petits airs s’y rapportent, que l’on traite souvent en rondeau et qui en suivent les règles.
On appelle airs de danse, airs ballatoires, ou airs ballet, les airs destinés particulièrement à s’unir à la danse et à en régler et diriger les mouvements et les attitudes. Ces airs se lient intimement à chacune des danses particulières dont ils ont déterminé le mouvement.

Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

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