Aérophones et cordophones. Percussion chapitre 4

à gauche : Bolon, à droite : Kora

Nous citerons simplement les 2 autres familles d’instruments qui sont des instruments mélodiques. Ce ne sont pas des percussions mais ils sont parfois joués en concert avec les percussions, ou utilisés lors d’une présentation pédagogique et ils sont donc intéressants à connaître. Ce sont :

  • les aérophones : le son est produit par la vibration de l’air : sifflets, flûtes, clarinettes, trompes. Ils sont très peu utilisés ici, sauf lors d’une présentation sur les instruments...
    En Afrique les flûtes (file, seredu, buru) sont en bois ou bambou et peuvent être jouées en marchant (bergers), ou être associées à une utilisation particulière (flûte des forgerons) ou à des cérémonies. Il s’y ajoute les rhombes : planches ronflantes qui représentent la voix des masques et ont donc une signification rituelle.
  • les cordophones : ici le son provient de la vibration d’une ou plusieurs cordes (arcs, harpes et luths : cordes pincées, vièles : cordes frottées.

Les groupes de musiciens que nous avons rencontrés utilisent :

  • le bolon (m’bolon) à manche courbe qui tient dans un groupe le rôle de guitare basse (l’autre partie de guitare étant tenue par le n’goni ou le xalam, plus petits et à manche droit) et qui se joue placé entre les jambes du musicien,
  • la kora, qui est la plus connue. C’est une harpe luth remontant au treizième siècle. Elle comprend une caisse de résonnance en demi calebasse recouverte de peau et portant une ouverture sur le côté, un manche qui traverse la caisse, des cordes obliques et un chevalet. Les cordes (qui de nos jours sont souvent en fil de pèche) sont fixées sur des anneaux en cuir enfilés sur le manche et qui ont une signification traditionnelle, par exemple : passé, présent, avenir ou père, mère, enfant. Elle se joue cordes face au musicien, assis ou debout à 2 mains égales.

Les cordophones sont des instruments encombrants, fragiles et à accorder donc peu utilisés en animation. Même si ils n’émettent pas un son très intense ils peuvent être amplifiés. Nous avons ainsi pu assister au concert d’un groupe africain ou le luth était sonorisé comme une guitare et à un concert de koras en extérieur où les instruments étaient parfaitement audibles.

rédactrice pour Médecine des arts Hélène Garrabé
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