Violon : conseils aux violonistes débutants

Gestes et postures du violoniste

Aux parents, aux maîtres, aux élèves

Le violon n’exige pas de prédispositions physiques spéciales. Il importe, cela va sans dire, que le commençant violoniste soit dépourvu d’infirmité. Les bras, les jambes, le corps doivent être sains, bien constitués et exempts d’imperfections physiques. Tout être normalement bâti peut-il donc espérer devenir violoniste ? Oui, à une seule et expresse condition : c’est qu’il soit, tout d’abord, doué pour la musique, autrement dit qu’il ait une bonne oreille. (Article paru pour la première fois en 1903, une réflexion étonnante pour l'époque)

1. mauvaise position du coude, 2. position rectifiée
3. mauvaise position de la main, 4. position rectifiée

Sur le violon, en effet pour nous exprimer très simplement, les notes ne sont pas toutes faites à la disposition de l’instrumentiste. Moins heureux que le pianiste, le violoniste ne joue sur aucun clavier. Seuls, ses doigts, que guidera une oreille subtile et longuement perfectionnée fixent eux-mêmes, sinon le son, du moins le degré de ce son dans l’échelle musicale. La place de ces doigts n’est que très approximativement indiquée par la théorie des « positions ». Et, théoriquement en place, la note donnée peut être parfaitement fausse. C’est encore une fois, par l’oreille, le goût, le sens exact de la musique même, que le violoniste commande inconsciemment le jeu des doigts et leur désigne le point précis où ils devront toucher la corde pour que le son soit « juste ».
Nous voici donc amenés à énoncer dès maintenant cette vérité absolue : celui-là qui, jouissant de la plénitude des qualités physiques, entreprend l’étude du violon, doit, en dehors des dispositions musicales qu’on ne saurait acquérir, posséder encore les connaissances musicales qu’on acquiert parfaitement. Elles se résument en une seule : la connaissance approfondie du solfège.
Si le commençant est un tout jeune enfant, c’est concurremment à l’étude de l’instrument qu’il faudra se familiariser avec l’étude de la musique elle-même. Il est absurde de songer à la possibilité de la première en faisant bon marché de la seconde. Les deux études, au contraire, sont indissolublement liées.
On peut être bon musicien sans être violoniste. On ne peut pas être violoniste sans être musicien.

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Numéro spécial Cordes frottées N°78

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